Covid-19 - Air Liquide, PSA, Schneider Electric et Valeo produiront 10 000 respirateurs d’ici mi-mai

1 janvier 2022

Le fabricant français de respirateurs artificiels Air Liquide pilotera un consortium constitué des industriels français PSA, Schneider Electric et Valeo pour augmenter sa production de respirateurs Air Liquide Medical Systems. Un total de 4 500 machines doit être produit entre le 15 avril et la fin avril, et 10 000 d’ici à mi-mai.

La rumeur montait ces derniers jours, c’est désormais officiel : le seul fabricant français de respirateurs artificiels, Air Liquide, va piloter un consortium industriel constitué du constructeur automobile PSA, du spécialiste des équipements électriques Schneider Electric et du fournisseur automobile Valeo pour augmenter la production, en France, de cet équipement médical, crucial pour traiter les cas les plus critiques de Covid-19.

Contactés par le gouvernement français le 22 mars, les quatre industriels s’engagent, ce 31 mars, à produire 4 500 respirateurs Air Liquide Medical Systems entre le 15 avril et la fin avril et 10 000 d’ici mi-mai, ont-ils annoncé dans un communiqué. La production devrait commencer « cette semaine », a annoncé Yann Vincent, directeur industriel & supply chain de PSA, juste après l’annonce officielle du président français Emmanuel Macron.

Le groupe PSA mobilisera « une cinquantaine de personnes » sur son site de Poissy pour assembler le bloc mécanique du respirateur avec des pièces fournies par Air Liquide – dans un atelier de 1000m² en cours d’installation – et cinquante autres employés de l’usine PSA de Vélizy devraient rejoindre les équipes de production d’Air Liquide à Antony pour l’assemblage final du respirateur, a détaillé Yann Vincent.

« Il y a 10 jours, personne chez PSA n'avait de compétence pour fabriquer un tel équipement », admet-il.  Après une visite de l’équipe du directeur industriel à l’usine d’Air Liquide à Antony la semaine dernière, PSA a réorganisé son usine de Poissy pour répondre aux normes sanitaires de fabrication d’équipements médicaux et a « décidé d’y installer un petit atelier pour produire le bloc mécanique du respirateur, une partie particulièrement critique et dont la spécificité freine les capacités d’Air Liquide à produire les quantités attendues , précise Yann Vincent. Il s'agit d'un assemblage mécanique pour lequel PSA a les compétences. »

Les seuls frais facturés à Air Liquide correspondront aux salaires des employés volontaires du constructeur automobile et Air Liquide vendra ses respirateurs « au prix coutant », a assuré Yann Vincent.

Valeo se chargera de la gestion des approvisionnements et fournira des ingénieurs et des techniciens

L'équipementier automobile Valeo s'occupera de la gestion des fournisseurs et de l'approvisionnement des pièces nécessaires à la fabrication en "constituant une équipe dédiée d'acheteurs". Des ingénieurs spécialisés dans la production industrielle à grande échelle seront par ailleurs détachés sur le site d'Antony. Valeo s'engage également à former des équipes de production dédiées à la fabrication rapide des respirateurs.

En tout, "une vingtaine d’ingénieurs et techniciens volontaires" seront mobilisés pour "répondre aux besoins de l'accélération de la production", précise l'équipementier dans un communiqué. 

PSA assemblera les pièces du bloc principal des respirateurs à Poissy

Une cinquantaine de salariés volontaires de l’usine PSA de Poissy (Yvelines) vont assembler 8 500 respirateurs pour le compte d’Air Liquide. Après avoir visité le site de production de respirateurs de ce dernier à Antony (Hauts-de-Seine), les partenaires ont décidé que PSA pouvait prêter main forte sur la production du bloc métallique central du système - un point bloquant pour augmenter drastiquement les capacités de production d'Air Liquide, même s'il en fabrique déjà lui-même à Antony - en s'appuyant sur son expertise en mécanique.

Des salariés de PSA iront également prêter main forte sur le site d'Antony (Hauts-de-Seine) d'Air Liquide.

Source : IT Industrie & Technologie & Usine Nouvelle - Crédit photo © KAI PFAFFENBACH