14 janvier 2025
Avec plus de 40 ans d’expertise, Caoutchouc Plastiques & Dérivés de Normandie (CPDN) évolue dans des secteurs extrêmement diversifiés, de l’automobile à l’industrie alimentaire. Ne reculant devant rien, CPDN a été le seul fournisseur à répondre à la problématique de Mecanolav pour le nettoyage de tubes surdimensionnés. Les deux PME et adhérents de NextMove ont ainsi amorcé leur collaboration. Retour sur un pari audacieux avec Rodolphe Vern, président de CPDN.
Pour CPDN, le plastique, le caoutchouc, le silicone et autres dérivés n’ont pas de secret ou presque. L’entreprise fabrique des pièces techniques pour des usages spécifiques dans le monde industriel, en petite, moyenne ou grande série. Si CPDN travaille avec de grands comptes comme St Gobain ou Air Liquide, ses pièces ne font jamais l’objet d’une production de masse, en raison de leur technicité. « L’un de nos clients est un sous-traitant qui fabrique des blocs de climatisation dans le secteur automobile. Nous lui fournissons des pièces en caoutchouc qui absorbent l’électricité statique », illustre Rodolphe Vern. L’entreprise fournit également les usines en ventouses spécialisées pour leurs appareils de manutention.
Le joint RD495 était le plus complexe. Nous avons dû fabriquer des moules de cuisson adaptés. 3 semaines plus tard, les joints étaient prêts.
De son côté, Mecanolav conçoit et fabrique des solutions de nettoyage pour l’industrie mécanique. Or, pour son client final, une grande entreprise industrielle, ses machines ne permettaient pas de nettoyer le filetage de tubes de gros volumes (gaz ou pétrole). La problématique : l’étanchéité et l’adaptabilité du joint aux diamètres et au positionnement du tube. « Sur le marché, on trouve des joints standard qui, d’une part, ne sont pas adaptés à tous les diamètres de tubes et, d’autre part, ont une capacité de gonflement réduite. Ici, le joint doit grossir pour venir s’appuyer sur un diamètre plus petit. En gonflant, il faut donc qu’il rétrécisse », explique Rodolphe Vern.
« On parle de tubes de 10 mètres de long et 40 centimètres de diamètre, pesant parfois plusieurs tonnes : difficile de les centrer parfaitement dans la machine. Or, avec un gonflement uniforme, un joint standard ne peut pas s’adapter à une configuration légèrement désaxée ».
Malgré la complexité, pas question de baisser les bras pour CPDN. « Nous ne voulions pas répondre à Mecanolav qu’il suffisait de changer de joint pour chaque tube. Nous nous sommes lancés dans ce challenge avec plaisir, car il réunissait plusieurs de nos compétences et de nos savoir-faire. J’étais sûr qu’on y arriverait ». Les résultats ne se font pas attendre : en 15 jours, le premier problème est résolu. « Il fallait agir vite pour ne pas immobiliser les lignes du client. Le premier enjeu était de dire à Mecanolav si nous pourrions relever le défi. Dès que nous avons dit oui, Mecanolav nous a fait confiance ». La transparence de Mecanolav, tant sur le plan technique qu’économique, a permis aux deux partenaires de gagner un temps précieux. CPDN a ainsi travaillé directement avec le client final pour conduire ses essais. L’entreprise normande a finalement compensé le décalage du tube en jouant sur les épaisseurs d’un joint acceptant un effort de gonflement important.
Grâce au dynamisme des deux PME, il a fallu un mois de travail effectif pour fabriquer les prototypes miniatures. En termes de financement, elles ont aussi dû se montrer réactives en se partageant, avec deux autres collaborateurs, les frais de recherche.
Grâce à Mecanolav, CPDN est désormais référencé chez un grand industriel, qui fait régulièrement appel à l’entreprise. Suite à la livraison de ses joints Eriop et RD au Brésil et aux États-Unis, CPDN s’attelle déjà au développement de nouvelles références. « Ce système est appelé à monter en puissance et pourrait générer une part importante de notre chiffre d’affaires d’ici 18 mois », conclut Rodolphe Vern.