La décarbonation au cœur des discussions du Normandie Automobile et Aéronautique Symposium organisé par NextMove et NAE

La décarbonation au cœur des discussions du Normandie Automobile et Aéronautique Symposium organisé par NextMove et NAE

7 juillet 2023

La deuxième édition du Normandie Automobile et Aéronautique Symposium s’est tenue à Rouen, le 27 septembre 2022. Ce rendez-vous a été l’occasion de faire le point sur les enjeux de la décarbonation : un sujet transversal important entre les deux secteurs. Explications de Jean-Luc Brossard, Advanced Engineering Director chez Stellantis, chargé de la coordination des programmes Analyse Cycle de Vie et Véhicules à Faible Empreinte Environnementale de la filière automobile et Vice-Président R&D et Innovation de NextMove.


Comment est envisagée la décarbonation par le secteur de l’automobile ?

Le secteur de l’automobile a depuis plusieurs années une volonté forte de décarboner ses nouveaux véhicules et son industrie avec l’objectif de neutralité carbone en 2050. Protéger l’environnement, concerne toute la chaîne de valeur : l’énergie L’interdiction des véhicules thermiques d’ici 2035, nous impose que près de 70 % des véhicules vendus dès 2030 soient électrifiés. Il peut s’agir de véhicules 100 % électriques, à batterie ou à hydrogène, ou de véhicules hybrides rechargeables. C’est un challenge jamais vécu dans l’histoire de l’automobile. Les usages et les technologies doivent simultanément évoluer. Pour décarboner la mobilité, nous avons besoin de trois fondamentaux : de l’énergie décarbonée, des véhicules électrifiés répondant aux usages attendus de nos clients et d’une infrastructure de recharge importante.


100%

des nouveaux modèles électriques dès 2030. Une neutralité carbone dès 2038


L’interdiction des véhicules thermiques d’ici 2035, nous impose que près de 70 % des véhicules vendus dès 2030 soient électrifiés. Il peut s’agir de véhicules 100 % électriques, à batterie ou à hydrogène, ou de véhicules hybrides rechargeables. C’est un challenge jamais vécu dans l’histoire de l’automobile. Les usages et les technologies doivent simultanément évoluer. Pour décarboner la mobilité, nous avons besoin de trois fondamentaux : de l’énergie décarbonée, des véhicules électrifiés répondant aux usages attendus de nos clients et d’une infrastructure de recharge importante.


"Les similitudes entre les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique sont importantes. Ils vont devoir décarboner à la fois leur industrie et leurs usages."

Jean-Luc BROSSARD
Advanced Engineering Director chez Stellantis Chargé de la coordination nationale des sujets environnementaux de la filière automobile


Comment est envisagée la décarbonation par le secteur de l’aéronautique ?

Les similitudes avec le secteur de l’aéronautique sont importantes. Ce secteur va également devoir décarboner son industrie et ses usages. Pour le côté industriel, les contraintes sont exactement les mêmes que pour le secteur automobile. Nous menons des analyses de cycles de vie sur les différentes étapes de la fabrication de nos voitures et de nos avions pour un minimum de dégagement carbone. Pour les décollages, atterrissages et le vol des avions, le sujet est plus complexe. En effet, l’électrification ne peut être une solution unique. Le secteur de l’aéronautique doit trouver une solution du côté des carburants décarbonés (biocarburants, e-fuel à partir d’hydrogène…), qui pourront peut-être profiter au secteur de la mobilité pour des usages très intensifs.

Comment s’est passée la 2e édition du symposium ?

En tant que représentant NextMove, mon rôle dans ce symposium a consisté au partage d’expérience sur un enjeu commun entre la filière automobile et aéronautique. Lors de cette journée d’échanges, le sujet choisi était la décarbonation et notre capacité à assurer cette transition écologique et énergétique. L’échange entre filières est fondamental pour de tels sujets transversaux. Nous avons de plus en plus de connaissances sur les impacts de nos choix technologiques, raison pour laquelle les critères environnementaux doivent absolument être pris en compte.

Notre table ronde sur la décarbonation des moyens de propulsion regroupait différents acteurs : Safran, Dassault Aviation, Aramco Overseas Company et Stellantis. Nous avons convenu que des solutions peuvent notamment être partagées autour des carburants issus de la molécule d’hydrogène entre les voitures, les camions et les avions. Le symposium était un véritable moment de networking : un échange d’expériences pouvant servir aux uns et aux autres. D’autres sujets ont été abordés, comme l’allégement pour les voitures et les avions : une solution complémentaire pour consommer moins. Face à l’urgence du réchauffement climatique, la priorité reste aujourd’hui la réduction des émissions de carbone. Les critères de consommation d’eau et de traitement des déchets sont aussi importants.


Stellantis

CHIFFRE D'AFFAIRES

  • 179,6 milliards €

EFFECTIFS

  • 280 000 collaborateurs

IMPLANTATION

  • Mondiale

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