Lettre Marché & Analyses Filière Automobile & Mobilités - PFA - Février 2025

Lettre Marché & Analyses Filière Automobile & Mobilités - PFA - Février 2025

4 février 2025


Cette lettre mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances.


Un début d’année en recul pour le marché automobile

Le mois de janvier 2025 confirme la tendance à la baisse du marché, en continuité du second semestre 2024, avec un résultat inférieur à la moyenne de long terme.

Le marché des voitures particulières est en retrait par rapport à janvier 2024, avec 114 673 immatriculations, soit une baisse de 6,2%.

Le marché du véhicule utilitaire poursuit cette même tendance à la baisse depuis le mois d’août, affichant 25 375 immatriculations, soit une baisse de -10,1% sur le mois par rapport à janvier 2024.

Quant au marché du véhicule industriel, les ventes reculent de 16 % par rapport à janvier 2024 avec 3 765 immatriculations ; contrairement aux dernières années ce volume s’est rapproché de la moyenne de long terme (2010-2019)

Le carnet de commandes de VP se dégrade, se situant à moins de 154 000 unités, un niveau particulièrement bas qui correspond à un recul des commandes de voitures particulières de -22% par rapport au mois de janvier 2024 qui avait bénéficié du leasing social.

Les commandes de véhicules utilitaires légers, quant à elles, baissent de 7,8% par rapport à janvier 2024.

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Une part de marché des véhicules électriques stable

Le marché des véhicules électriques stagne à 17,4 %, avec un volume de 19 923 immatriculations de véhicules particuliers, comparable au volume de janvier 2024. Ce niveau reste insuffisant pour être sur la trajectoire requise par la réglementation CAFE 2025 en Europe.

En revanche, les véhicules hybrides (non rechargeable) poursuivent leur forte progression, avec près de 45% de mix, contre 27,6% sur le même mois 2024.

Aujourd’hui, un véhicule sur deux vendu en France est un véhicule hybride (principalement full hybride et mild hybride).

Les ventes de véhicules hybrides rechargeables ont été divisées par deux par rapport à janvier 2024, avec 4 852 immatriculations soit une part de marché de 4,2% contre 8,6% en janvier 2024.

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Un marché automobile marqué par une conjoncture macroéconomique morose et incertaine

Pour l’année 2025, Les prévisions de croissance sont peu optimistes face à une activité qui s’annonce peu soutenue par l’investissement et les dépenses publiques.

La consommation des ménages a ralenti au 4ème trimestre 2024, et le taux d’épargne demeure à un niveau élevé.

Bien que la confiance des ménages se redresse en janvier, l’indicateur reste à un niveau inférieur à la moyenne de long terme.

L’inflation est contenue, et s’élève à +1,4% sur un an, mais l’indice des prix des voitures neuves a continué de progresser en 2024 (+1,4 % en moyenne annuelle) et reste élevé en ce début d’année.

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D. Trump met la pression sur l’Union européenne

Le président Trump met la pression sur la Chine et l'Union européenne considérant que l’Union Européenne n’importe pas suffisamment de produits manufacturés et d’énergie fossile provenant des États-Unis.

Chaque année, plus d'un million de véhicules s'échangent entre l'UE et l'Amérique du Nord, selon l'Association européenne des constructeurs. L'Allemagne est le pays le plus exposé, les Etats-Unis représentant son premier marché d'exportation pour les véhicules particuliers.

Des droits de douane plus élevés viendraient encore alourdir les difficultés de l'automobile européenne, déjà fragilisée par la baisse de la demande mondiale, la hausse des prix de l'énergie et la concurrence chinoise.

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Retour sur le marché automobile 2024

Le marché automobile français recule de 3% en 2024

Le léger rebond au mois de décembre 2024 (+1,5%), n’a pas suffi à inverser la tendance baissière qui s’est dessinée sur les six derniers mois. Avec un total de 1 718 412 immatriculations contre 1 774 722 en 2023, le marché recule de 3,2%. Cela correspond à une baisse de 22% par rapport au niveau d’avant crise en 2019. Les incertitudes économiques ont pesé sur les décisions d’achat, pour les entreprises comme pour les particuliers.

La part de marché des véhicules 100% électriques n’a pas dépassé le palier de 17%, les ventes accusant une baisse de 18% sur les six derniers mois.

En revanche, les motorisations hybrides (non rechargeable) ont connu un véritable essor, représentant 43 % des ventes (+24 % par rapport à 2023) et plus de la moitié des immatriculations en décembre.

Un marché européen atone en 2024

Toutes énergies confondues, le marché automobile européen est resté quasi-stable sur un an (+0,8%) avec 10,6 millions de voitures neuves immatriculées dans l'Union européenne.

En 2024, la part de marché de véhicules électriques a baissé en Europe pour la première fois depuis 2020, à 13,6 % sur l’année 2024 (14,6 % en 2023). Un recul des ventes de près de 6% sur un an qui s’explique principalement par la chute observée en Allemagne (-27%), après la suppression des aides à l’achat.

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REPLAY – Luc Chatel face à Apolline de Malherbe

Alors que s’ouvre un « dialogue stratégique » avec l’industrie automobile, à l’initiative de la présidente de la Commission européenne, Luc CHATEL était l’invité d’Apolline de Malherbe sur RMC.

« Je ne suis pas sûr que tout le monde soit conscient de la gravité de la situation. Nous avons besoin d’un plan massif au niveau européen d’aide à l’innovation, d’aide à l’investissement et de simplification. Nous avons besoin de beaucoup plus de réactivité, de rapidité et d’efficacité. »

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Source : www.pfa-auto.fr