4 juin 2024
Cette lettre mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances.
Avec 141 298 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves enregistre en mai une baisse de -3% par rapport à mai 2023. Une baisse qui intervient dans le prolongement d’un marché atone en avril en données corrigées des jours ouvrables (21 jours en avril 2024 vs 19 jours en avril 2023 / +11% en données brutes ↔ +0,4% en données corrigées).
Cet attentisme sur le marché automobile s’inscrit, selon les données trimestrielles de l’INSEE, dans le contexte macro-économique de croissance très modérée du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2024 (+0,2%), et d’un ralentissement sur la même période du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages (+0,5 % après +0,8 % au trimestre précédent), alors que le taux d’épargne augmente de nouveau (17,6 % de leur RDB, après 17,2 %). Dans ce contexte, les intentions d’achats de voitures restent stables depuis le début de l’année (Enquête de conjoncture de l’INSEE auprès des ménages).
Sur les cinq premiers mois de 2024, la progression du marché est ramenée à +5%, par rapport à la même période en 2023.
Le marché des véhicules utilitaires légers neufs est en hausse de +2% sur le mois, avec un volume de 31 007 unités. Quant au marché du véhicule industriel, il affiche une progression de +6% sur le mois avec un volume de 4 068 unités.
Les commandes de voitures particulières enregistrent une hausse de +1% sur le mois de mai. Celles des VUL affichent un niveau très inférieur aux moyennes habituelles, avec une baisse au cumul de -6% sur les premiers mois de l’année.
La part de marché des véhicules électrique s’élève à 17% en mai, inchangée par rapport au mois d’avril (contre 19% en mars, 21% en décembre).
Sur cinq mois, la part de marché des voitures 100% électriques s’élève à 18%, celle des hybrides rechargeables à 8%, tandis que les véhicules hybrides (non-rechargeables) affichent une part de marché en nette progression à 30% (à comparer aux 23% observés sur la même période en 2023).
Selon les données de AAA Data, le marché de l’occasion, qui croît légèrement en mai (+3%), avec 424 881 unités, reste porté par les véhicules les plus écologiques : les immatriculations des modèles électriques (Crit’Air 0) enregistrent un bond de +58% et celles des Crit’Air 1 de +18%. Le recul s’accentue en revanche pour les autres voitures d’occasion : -1% pour les Crit’Air 2, -7% pour les Crit’Air 3, -16% pour les Crit’Air 4 et -19% pour les Crit’Air 5.
Sur les quatre premiers mois de l’année, selon les données de l’ACEA, les immatriculations de voitures neuves dans l’Union européenne ont augmenté de 7%, atteignant près de 3,7 millions d’unités, dont 441 992 voitures 100% électriques, soit une augmentation de +6% par rapport 2023.
Au mois d’avril, la part de marché des véhicules 100% électrique, qui affiche 12% (à comparer aux 15% de part de marché sur 2023), est repassée en dessous de celle du diesel (13%).
Alors que les ventes de diesels poursuivent leur baisse sur les principaux marchés comme l’Italie (-21%), l’Espagne (-19%) et la France (-18%), en Allemagne, les ventes de diesel ont connu un fort rebond en avril (+28%). A l’inverse, le marché des véhicules 100% électriques reste atone en avril outre-Rhin (-0,2%).
Cette quasi-stabilité du marché des véhicules électriques en Allemagne, fait suite à l’effondrement des ventes observé depuis la suppression des aides à l’achat mi-décembre 2023. En avril, la part des voitures électriques représentait 12% sur le marché allemand, à comparer aux 17% observés sur l’ensemble de l’année 2023.
Le nouveau Contrat stratégique de filière (CSF) signé par Luc CHATEL, au nom de l’ensemble de la filière, avec les ministres Bruno LE MAIRE, Catherine VAUTRIN et Roland LESCURE, avec Xavier BERTRAND, au nom de Régions de France et avec les grandes fédérations professionnelles de la filière, veut contribuer à créer les conditions de réussite de la filière face aux transformations historiques du secteur.
« Nous ne serons au rendez-vous de l’accélération sans précédent de la trajectoire européenne que si la filière est accompagnée durablement par les pouvoirs publics, notamment à travers le maintien des aides à l’achat ou encore à travers le soutien résolu à nos PME. C’est là tout l’enjeu de cette nouvelle feuille de route 2024-2027 »
Luc CHATEL, Président de la PFA