7 novembre 2022
Le mois d’octobre 2022 enregistre une légère hausse des immatriculations de voitures particulières de 5,5% par rapport à octobre 2021 avec 124 981 VP immatriculés, ce qui reste un niveau très inférieur à la moyenne de long terme.
Au cumul sur les 10 premiers mois 2022, le marché français recule de plus de 10% par rapport à la même période 2021, avec 1 237 048 immatriculations. La baisse du marché automobile des VP depuis le début de l’année s’élève à 32,4% par rapport à la même période d’avant crise 2019 (1 830 356 VP sur les 10 premiers mois 2019).
Le portefeuille de commandes reste à un niveau encore élevé, représentant environ 4 mois d’immatriculations, malgré une baisse des commandes en octobre (6ème mois consécutif de baisse).
La tendance à la baisse des VUL, observée depuis le début de l’année, se confirme encore en octobre avec une baisse des immatriculations de véhicules utilitaires de 6,6% (avec 28 218 unités immatriculées) par rapport à octobre 2021 (30 220 unités).
Sur les 10 premiers mois 2022, on compte 285 758 VUL immatriculés, par rapport aux 362 154 unités sur la même période en 2021, soit une baisse de 21%.
Le marché du VI, quant à lui, enregistre une hausse de ses volumes de 4,3% avec 3 845 véhicules immatriculés sur le mois (3 687 en octobre 2021) et un bon carnet de commandes.
Malgré un marché en baisse, les ventes de voitures électrifiées (100% électrique et hybride rechargeable) maintiennent une pénétration de 22% du marché sur le mois d’octobre.
La progression s’est néanmoins légèrement ralentie en nombre de véhicules électrifiés vendus, puisque le volume est passé de 235 885 sur les 10 premiers mois 2021 à 257 493 voitures sur la même période de 2022 (21% du marché sur les 10 premiers mois 2022 contre 18% sur les 10 premiers mois en 2021).
C’est la résultante d’une progression continue des véhicules 100% électrique - principalement acquis par des particuliers – qui représentent une part de marché de 12,8 % avec 157 831 unités vendues sur les 10 premiers mois 2022, alors que les ventes d’hybrides rechargeables fléchissent à 99 662 unités (contre 113 353 unités sur les 10 premiers mois 2021).
La transition est en marche :
Bien que la confiance des ménages s’améliore de 3 points, après une légère baisse en septembre, le contexte inflationniste ne permet pas d’envisager de perspectives favorables pour le marché.
Le taux d’intérêt annuel des nouveaux crédits à la consommation s’est renchérit en août (4 % contre 3,8 % en juillet) selon les données de la Banque de France. Il est ainsi revenu à son niveau du premier semestre 2019.
Sur un an, selon l’estimation provisoire de l’INSEE, les prix à la consommation augmenteraient de 6,2 % en octobre 2022, après +5,6 % le mois précédent. Cette hausse de l'inflation serait due à l'accélération des prix de l'énergie, de l'alimentation et des produits manufacturés. Les prix des services et du tabac augmenteraient au même rythme que le mois précédent.
Sur un an, le prix des automobiles a progressé de 7,6 %, après une hausse de 9,1 % en août tandis que le prix des voitures d’occasion continue d’accélérer sur 1 an (+ 3,3 % après +2,6 %).
Le reprise de l’activité industrielle automobile a été de nouveau perturbée par la pénurie de composants électroniques.
Au cours des trois premiers trimestres de 2022, le marché européen des voitures particulières s’est contracté de 9,9% à 6 784 090 unités, malgré les résultats positifs enregistrés au cours des deux derniers mois. Cela s’est reflété dans la performance de la plupart des pays, les principaux marchés de la région ayant subi des pertes au cours de cette période de neuf mois. L’Italie a connu la plus forte baisse (-16,3%), suivie de la France (-11,8%), de l’Allemagne (-7,4%) et de l’Espagne (-7,4%).
Les ventes de véhicules électriques à batterie ont continué de croître dans l’UE, représentant 9,9 % du total des immatriculations de voitures particulières.
Les voitures hybrides rechargeables représentent 8,7 % des parts de marché, contre 8,4 % au deuxième trimestre 2021, malgré une baisse du nombre d’unités vendues.
Les voitures à essence et diesel ont subi des baisses significatives au cours de cette période de trois mois, entraînant une contraction de la part de marché (55,8% pour le diesel et l’essence combinés).
L’accord Fit for 55, signé le 27 octobre dernier, entre les représentants de la Commission européenne, du Parlement et du Conseil prévoit une réduction des émissions de CO2 des voitures et des camionnettes de 100 % d’ici 2035, et l’interdiction de la vente de véhicules traditionnels à moteur à combustion interne. Cet accord sans précédent exhorte les constructeurs Européens à accélérer plus que jamais vers l’électrification de leur gamme. Cet objectif ambitieux ne pourra être atteint, uniquement si les pouvoirs publics se mobilisent pour permettre aux automobilistes d’accéder financièrement à la voiture électrique et de se recharger partout en Europe.
Source : www.pfa-auto.fr