2 octobre 2023
Cette lettre mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances.
Le marché de voitures particulières affiche une progression de 10,7 % sur le mois de septembre 2023 par rapport à septembre 2022. Avec 156.304 immatriculations, le marché est certes en retrait de 10% par rapport à la période d’avant crise (septembre 2019), mais il retrouve un niveau proche de la moyenne de long terme (160.000 unités).
Sur les 9 premiers mois de l’année 2023, le marché progresse de 15,9 %, soit 1 288 625 immatriculations de voitures particulières neuves par rapport à 2022, une année historiquement basse. Les volumes remontent avec la réduction des contraintes d’approvisionnement en semi-conducteurs, mais le marché continue d’afficher un recul de -21,5% sur les neuf premiers mois de l’année, par rapport au niveau d’avant crise sur le même période (2019) – des volumes comparables au bas du cycle automobile (crises 1993-97 et 2013-14).
Sur le marché des VUL : avec 32.938 immatriculations sur le mois de septembre 2023, le marché français des véhicules utilitaires légers neufs (moins de 5,1 tonnes) est en hausse de 7,3 % par rapport à septembre 2022.
Quant au marché du véhicule industriel, après une hausse de +80% en août 2023, lié au changement de réglementation sur les chronotachygraphes des camions, le marché affiche une baisse de 35,7 % qui correspond à un effet de correction. En effet, sur les 9 premiers mois de l’année, le marché des VI progresse de 15,3% par rapport à 2022.
La part de marché des véhicules particuliers 100% électriques s’élève à 15,9 % à fin septembre 2023, soit 204.843 immatriculations sur les 9 premiers mois de l’année 2023, à comparer aux 12,7 % observés sur la même période en 2022. On atteint déjà le volume de vente de VE de l’ensemble de l’année 2022, et le nombre de véhicules 100% électrique vendus depuis le début de l’année est en progression de 45% par rapport aux 9 premiers mois 2022.
La part de marché de l’ensemble des véhicules électrifiés (100% électriques et hybrides rechargeables) représente désormais un quart du marché (24,9%), depuis le début de l’année.
Quant aux véhicules full hybrides, avec 179.892 immatriculations depuis le début de l’année, leur part de marché représente plus de 14% sur les 9 premiers mois 2023 (11,9% sur la même période 2022).
Cette progression du marché sur les 9 premiers mois de l’année, traduit la consommation du portefeuille des commandes. Cependant, la baisse sensible des prises de commandes se confirme à nouveau en septembre à -12,2 % pour les VP soit, -13,3 % de baisse cumulée depuis le début de l’année.
Pour les VUL, la baisse des commandes est encore plus marquée : de -37% sur le mois et de -26 % sur les 9 mois.
Le portefeuille se réduit peu à peu et le marché pourrait être confronté pour 2024 à une demande faible dans un contexte économique dégradé.
L’inflation qui amorçait un ralentissement depuis le mois de mars a de nouveau rebondi au mois d’août à +4,9 % sur 1 an (+1 % sur 1 mois). Les prix des voitures neuves et d’occasion continuent cependant de décélérer comme c’est le cas depuis le mois de mars : l’inflation sur les voitures neuves est passée de +7,3 % sur un an au mois de mars à 2,7 % en août (après +2,8 % en juillet et +4,2 % en juin).
La confiance des ménages, déjà à des niveaux bas, fléchit à nouveau (-2 points) au mois de septembre, et reste très en-deçà (83) de sa moyenne de long terme (100).
L’Indice de Production Industrielle de l’INSEE montre que l’activité de construction automobile se redresse depuis le mois d’octobre 2022. L’indice se situe désormais au-dessus de 100 (son niveau en 2015) alors qu’il était tombé en dessous en 2020 puis de nouveau entre novembre 2020 et juillet 2022, chutant à moins de 70 % de son activité d’avant crise.
Depuis le début de l’année, la production de véhicules en France se redresse et dépasse même les volumes de l’année 2021. Sur le 1er semestre 2023, la production de véhicules augmente de 20 % par rapport au 1er semestre 2022 et de 8 % par rapport au 1er semestre 2021 - même si les volumes restent en deçà des niveaux d’avant crise.
La PFA met à la disposition de l’ensemble des acteurs de la filière automobile française, les résultats de l’étude qu’elle a confiée, en partenariat avec la Direction générale des entreprises (DGE), au Cabinet Roland Berger. Cette étude vise à identifier les segments industriels de l’automobile de demain qui présentent le plus d’opportunités de croissance pour le tissu industriel français.
La profonde transformation du secteur automobile va se traduire en effet par de réelles opportunités industrielles, même si elles sont assez ciblées. Celles-ci doivent cependant être saisies à très court terme par les acteurs du secteur afin d’augmenter les chances de réussite et se positionner durablement sur les futures chaines de valeur du véhicule de demain.
S’appuyant sur une segmentation fine et structurée des activités en croissance, l’étude a établi une priorisation des opportunités pour notre tissu industriel, sur la base de leur potentiel respectif de croissance, mais également de la capacité des acteurs français à être compétitifs, en tenant compte de l’avantage environnemental que peut représenter une production en France grâce à notre mix énergétique fortement décarboné. Cette étude permettra également aux pouvoirs publics d’orienter leur politique de soutien aux entreprises, en tenant compte des potentiels de développement industriel et d’emploi, mais aussi des enjeux de souveraineté industrielle.
Mise à disposition par la PFA d’une nouvelle étude à l’ensemble des acteurs de la filière automobile française.
Revivez le webinaire de présentation de l’étude
Source : www.pfa-auto.fr