RAI NL, 30 entreprises néerlandaises découvrent l’écosystème français de l’hydrogène
31 juillet 2024
Zéro émission, zéro congestion, zéro accident : face au triple défi de l’industrie automobile, le cluster néerlandais RAI Automotive Industry NL tisse un réseau d’acteurs pour renforcer l’écosystème tout en stimulant l’innovation. Avec le soutien du gouvernement des Pays-Bas, 30 organisations néerlandaises se sont rendues en France pour créer des liens avec l’industrie et l’écosystème de recherche dans le domaine de l’hydrogène. Bram Hendrix, Program Manager Internationalization de RAI NL, explique les enjeux de cette collaboration franco-néerlandaise.
En quoi l’hydrogène est-il un enjeu de la mobilité ?
Chez RAI NL, nous nous intéressons à la décarbonation de l’automobile et à sa transition numérique. Pour réduire les émissions de l’industrie automobile, les Pays-Bas et la France explorent les diverses possibilités de l’hydrogène : les piles à hydrogène, les moteurs à hydrogène, mais aussi les infrastructures de ravitaillement en hydrogène. La recherche se focalise principalement sur les poids lourds, surtout aux Pays-Bas.
Qui sont les soutiens et les membres de la délégation ?
Le ministère néerlandais des Affaires économiques et du Climat ainsi que la RVO (Agence néerlandaise des entreprises) soutiennent les relations internationales des entreprises en investissant dans les nouvelles technologies. Nous avons également bénéficié de subventions dans le cadre du programme gouvernemental de collaboration stratégique à long terme (SMM), financé par le ministère des Affaires étrangères. Parmi les 30 organisations concernées, publiques et privées, on retrouve des constructeurs de poids lourds comme VDL et DAF Trucks, ainsi que des fournisseurs très spécifiques de technologies à hydrogène. Des instituts de recherche, à la pointe de la technologie, sont aussi présents. Enfin, nous comptons sur le soutien décisif de l’ambassade des Pays-Bas à Paris.
Nous ne voulons pas seulement signer des contrats, mais aussi nous investir dans des projets de collaboration, surtout avec des clusters implantés à l’échelle locale
Que retirez-vous de votre visite en Île-de-France, du 29 au 31 janvier dernier ?
À travers un programme très riche créé main dans la main avec NextMove, l’objectif de cette rencontre était de nouer des liens avec des membres du réseau NextMove. Nous avons obtenu une vision globale du paysage français de l’hydrogène, rencontré ses acteurs-clés (Hyvia, IFPEN, Total Énergies) et consacré notre dernière journée au salon Hyvolution.
En mettant l’accent sur les événements à caractère social (visites d’entreprise et sur les stands, workshops…), nous souhaitions attirer plus d’entreprises. Le résultat ne s’est pas fait attendre : plus de 30 personnes nous ont rejoints, au lieu de la vingtaine prévue. Cela prouve qu’il faut sortir des salons pour créer de véritables connexions entre nos écosystèmes. Je suis convaincu qu’un événement bien pensé permet de mettre en relation les bons partenaires.
Des Pays-Bas à la France, quelles différences remarquez-vous dans le secteur automobile ?
Là où des clusters comme NextMove sont ancrés dans le territoire au niveau régional en France, RAI NL est actif dans tout le pays. Si le marché néerlandais est plutôt de petite taille, son industrie est de très bonne qualité. Nous avons véritablement quelque chose à apporter, avec des équipementiers tels que DAF Trucks pour les camions, ou VDL et Ebusco pour les bus. Toutefois, nous allons majoritairement chercher nos clients de l’autre côté de nos frontières : environ 90 % du chiffre d’affaires de notre industrie automobile s’effectue à l’étranger. C’est pourquoi nos membres sont principalement des fournisseurs Tier 3-4-5, qui développent des technologies exploitables à intégrer aux systèmes.
30 milliards d’euros
de chiffre d’affaires 90 % réalisé dans l’export par l'industrie automobile néerlandaise
Pourquoi se rapprocher de l’écosystème français ?
Dans une Europe en pleine transition, personne ne peut y arriver seul : nous devons agir dans le cadre d’une économie européenne. Ne souhaitant pas limiter nos partenariats aux Pays-Bas, nous avons besoin d’enrichir notre écosystème afin de co-développer de nouvelles technologies. Si nous redoutions des freins liés à la barrière de la langue et aux différences culturelles, nous nous sommes aperçus que l’écosystème français est au contraire très ouvert à la collaboration internationale.
Que vous apporte votre partenariat avec NextMove ?
RAI NL et NextMove ont tous deux un temps d’avance dans l’industrie. Quand nous avons réalisé que la France ne représentait que 4% de nos exportations, NextMove a été notre porte d’entrée sur ce marché. Après 9 ans d’une collaboration culturellement riche et inspirante, nous sommes désormais des partenaires de confiance.
EFFECTIF
- 10 collaborateurs, pour un réseau de 200 membres
IMPLANTATION
- Helmond, Pays-Bas
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