11 janvier 2024
Par Marilena CANDIDO DELLA MORA, fiscaliste, dirigeante de CEFIR consulting, membre de NextMove
Le statut de jeune entreprise innovante est réservé aux petites entreprises de moins de 8 ans qui réalisent des dépenses de R&D représentant au moins 15 % de leurs charges.
Ce statut a pour objectif d’encourager l’innovation et le développement d’entreprises à fort potentiel, en leur faisant bénéficier d'exonération d'impôts et de cotisations sociales.
Pour obtenir le statut de jeune entreprise innovante, il n'y a pas de démarches particulières à réaliser mais afin de réduire le risque de redressement fiscal, la JEI est vivement incitée à s'assurer, au préalable, qu'elle remplit bien les critères de ce statut. Un modèle de demande d'avis préalable est disponible sur le site du Bulletin officiel des Finances publiques (bofip.impots.gouv.fr).
Pour bénéficier du statut de Jeune Entreprise Innovante, toute entreprise créée avant le 31 décembre 2025 doit remplir les conditions suivantes :
Une JEI peut également bénéficier du crédit impôt en faveur de la recherche collaborative (CICo)
Depuis sa création, le dispositif JEI est prolongé tous les trois ans, pour une période de trois ans.
Au 1er janvier 2024, le statut JEI est ouvert aux sociétés qui se créent jusqu’au 31 décembre 2025.
La création de « la jeune entreprise innovante de croissance » (JEIC) qui se traduit par L’abaissement du seuil des dépenses de recherche qu’elle doit réaliser, qui sera compris entre 5% et 15% des charges (Le 3°-c de l'article 44 sexies-0 A du code général des impôts)
Pour avoir le statut de jeune entreprise innovante de croissance (JEIC), l'entreprise doit remplir les conditions suivantes :
Les JEI qui se créent à partir du 1er janvier 2024 jusqu’au 31 décembre 2025 ne peuvent plus bénéficier d'une exonération d'impôt sur les bénéfices (IS) ou d’impôt sur le revenu (IR). L’exonération d’IS ou d’IR est réservée aux entreprises créés jusqu’au 31 décembre 2023.
Néanmoins, la Jeune Entreprise Innovante de Croissance (JEIC) continue à bénéficier de l’exonération des impôts locaux. Elle peut bénéficier d'une exonération de cotisations patronales ? d'assurances sociales et d'allocations familiales pour les rémunérations inférieures à 4,5 Smic
L’avantage fiscal ne doit pas dépasser les limites prévues par le règlement de la CE (Règlement 2023/2831 du 13/12/2023) concernant les « minimis », soit 300 000 € sur trois ans glissants (au lieu de 200 000€ précédemment).