24 août 2023
Pour faire évoluer la formation, un projet d’ouverture à l’alternance, retardé par la pandémie, a été élaboré. « Il s’agit d’un modèle atypique » nous explique Sébastien Saez, Directeur du département Mécatronique et systèmes embarqués. « Nous souhaitons mettre en place un rythme rapide avec un étudiant à l’université deux jours et demi et en entreprise deux jours et demi. Nous orientons largement nos étudiants vers une pratique de l’innovation. Nous savons désormais que 45 %de nos étudiants travaillent dans des start-ups une fois leur diplôme obtenu. Dans ce type d’entreprise, les projets évoluent très vite et un rythme d’alternance classique ne fonctionne pas. Il faut innover. » L’intérêt pour ce modèle d’alternance a été validé par des entreprises comme Forvia (anciennement Faurecia), notamment. « Nous espérons maintenant que la CTI accepte le dossier. Soit notre dossier sera jugé trop atypique par la CTI, soit nous obtiendrons une première habilitation de 3 ans » nous confie Sébastien Saez.
L’objectif de la mise en place d’une telle collaboration consiste à créer une véritable synergie entre l’étudiant, l’entreprise et l’université. L’étudiant doit pouvoir apporter ses compétences universitaires aux entreprises et vice-versa. L’un des inconvénients de la formation reste sa restriction aux entreprises normandes, imposée par le rythme proposé. « Mais les avantages sont plus forts que les inconvénients » pour Sébastien Saez. Selon lui, le partenariat avec NextMove va reprendre toute son importance pour que les étudiants puissent rencontrer les industriels du milieu de l’automobile lors de leur première année de formation. En effet, le pôle avait été très présent lors de la création de la formation en 2013, notamment en labellisant le projet. Pour l’élaboration du dossier pour la CTI, l’ESIX Normandie avait travaillé avec deux pôles de compétitivité : NextMove pour la mobilité et TES pour le numérique. Pour rappel, toute formation d’ingénieur doit être accréditée par la CTI. Depuis, pour les besoins de la formation, un gros travail a été fait avec NAE.
"Environ 15 % de nos anciens étudiants travaillent actuellement pour le secteur automobile sur des problématiques variées : récupération d’énergie, GPS, calculateur automobile, connectique réseau… "
L’objectif du programme d’alternance serait que l’étudiant effectue un stage de fin de première année dans l’entreprise choisie. Pour sécuriser le processus, il est important que l’étudiant, l’entreprise et l’université soient partants. Au cours de la formation actuelle, les étudiants doivent déjà effectuer plusieurs stages de 3 à 6 mois. 80 % d’entre eux obtiennent une offre d’emploi pendant leur stage