10 mars 2025
Cette lettre mensuelle accompagne la diffusion des données du marché automobile dont la PFA assure désormais la publication tous les mois. Elle vise à fournir un éclairage complémentaire aux chiffres fournis, et à diffuser des éléments d’actualité d’intérêt pour les entreprises de la filière automobile pour les aider à anticiper les tendances.
Le mois de février 2025 marque une** légère baisse de 0,7% par rapport à février 2024** avec 141 568 immatriculations de véhicules particuliers ; une baisse limitée, le mois de février 2025 n’étant que de 20 jours ouvrés.
Le marché du véhicule utilitaire poursuit la baisse entamée depuis le mois d’août, affichant 28 240 immatriculations, soit une baisse de -7,8% sur le mois par rapport à février 2024.
Le marché du véhicule industriel, présente, quant à lui, un très net recul des ventes de 21,5% par rapport à février 2024 avec 3 470 immatriculations.
Le carnet de commandes de VP poursuit sa baisse, se situant à moins de 150 000 commandes, un niveau particulièrement bas qui correspond à un recul des commandes de voitures particulières de -12,4% par rapport au mois de février 2024 qui avait bénéficié du leasing social.
Les commandes de véhicules utilitaires légers, quant à elles, baissent encore davantage à -20,7% par rapport à février 2024.
Le marché des véhicules électriques stagne à 17,7% au cumul depuis le début de l’année, avec un volume au cumul de 45 258 immatriculations comparable aux deux premiers mois 2024, à la faveur de l’arrivée de nouveaux modèles sur le segment B (Renault 5, Citroën e-C3). Ce niveau reste cependant insuffisant pour être sur la trajectoire initialement fixée par la réglementation CAFE 2025 en Europe.
En revanche, les** véhicules hybrides (non rechargeable) poursuivent leur forte progression, avec près de 45% de mix**.
Les ventes de véhicules hybrides rechargeables ont été divisées par deux par rapport aux 2 premiers mois 2024, avec 11 303 immatriculations soit 4,4% de part de marché contre 8,4% en janvier-février 2024.
Face aux défis de la transition écologique et à la concurrence mondiale, la Commission européenne a présenté, mercredi 5 mars 2025, un plan d'action assorti de mesures pour renforcer la solidité et la durabilité du secteur automobile européen.
Mercredi 5 mars 2025, la Commission a présenté un plan d'action global pour soutenir une filière en grande difficulté, fragilisée par la concurrence étrangère et devant composer avec les enjeux de la transition écologique.
Ce plan repose sur trois axes principaux :
"L'avenir de l'industrie automobile européenne doit être compétitif, connecté et propre. Avec ce plan d'action, nous prenons des mesures décisives pour renforcer la base industrielle de l'Europe, accélérer la numérisation et stimuler la mobilité propre"
Apóstolos Tzitzikóstas, Commissaire européen
« La disparition de l’industrie automobile européenne ne relève désormais plus de la simple hypothèse. Le processus est engagé, il est en cours. Le feu a pris, et nous regardons ailleurs. La multiplication sans précédent, tout au long de l’année 2024, des annonces de restructuration et de fermeture d’usine partout en Europe, principalement en Allemagne et en France, devrait pourtant sonner comme une alerte »
« Alors que les constructeurs européens risquent des amendes de l’UE, la multiplication des annonces de restructuration et de fermeture d’usine doit nous alerter sur le risque de voir notre industrie automobile s’effondrer »
Luc Chatel, Président de la PFA, filière nationale Automobile & Mobilités
« Il y a une réponse d’urgence permettant de trouver une issue à une situation ubuesque pour les industriels »
Luc Chatel, invité de BFM Business et de RMC
Source : www.pfa-auto.fr