31 juillet 2024
Face aux enjeux de la mobilité de demain, Valeo utilise son expertise dans les technologies de l’automobile pour les transposer à la mobilité légère. Très impliqué dans les projets collaboratifs français et européens, cet acteur mondial de la mobilité a participé à la mission vélo organisée par NextMove aux Pays- Bas. Explications avec Sarab Tay-Guyot (R&I Project Manager) et Guillaume Fayet (Interior eXperience Special Projects Manager) de la division Valeo Brain, ainsi que Benjamin Morlière, Directeur vélo électrique chez Valeo Power.
S. T-G. : avec ses solutions automatisées et autonomes, Valeo a pour ambition d’être un acteur majeur de la mobilité de demain. Nous contribuons à améliorer la sécurité des usagers, la qualité de l’air, la fluidité des transports et la décongestion des villes. Au-delà de la voiture, nous pouvons électrifier toutes les formes de mobilité, du scooter au quadricycle comme Citroën AMI.
B.M : sans oublier nos rickshaws électriques, très appréciés en Inde ! Si l’automobile est notre cœur de métier, nous travaillons aux solutions d’hybridation depuis 2008. Le constat est simple : tout ce qui a été développé dans l’automobile peut assurer la traction des petites mobilités. Notre but est donc d’adapter les briques technologiques, les produits et les compétences de nos équipes à cette nouvelle mobilité.
S. T-G. : aujourd’hui, plus de 25 clients du domaine du vélo électrique ont opté pour notre offre VALEO Cyclee. Nous disposons d’un portefeuille croissant de solutions connectées pour concilier la mobilité de demain avec le besoin d’un transport durable et partagé. C’est le cas de nos solutions combinant des capteurs et des logiciels s’intégrant dans l’infrastructure des villes intelligentes.
Nos technologies sont concrètes et abouties, accessibles à tous.
G.F. : Le premier enjeu est celui de la modularité du produit. Avec un écran 2 pouces amovible, notre Interface Homme- Machine est compatible à tous les usages, de la ville au mountain bike. Par ailleurs, nous mettons tout en œuvre afin de pouvoir réparer nos produits. Notre dock, par exemple, est entièrement réparable. Nous privilégions aussi les matières recyclées pour limiter l’empreinte environnementale. À partir de ces deux axes de développement, nous souhaitons créer un produit connecté, capable de fournir des statistiques de fonctionnement et de faire remonter les problèmes techniques.
B. M. : Notre grande innovation technologique consiste à combiner un moteur électrique avec une boîte de vitesses permettant d’atteindre les 45 km/h. L’ajustement de la vitesse se fait automatiquement à chaque milliseconde. Offrant une grande facilité d’utilisation, cette boîte de vitesses est un facteur clé dans la motivation des utilisateurs, qui ne sont pas des cyclistes passionnés mais plutôt des particuliers remplaçant leur voiture par le vélo, ou des livreurs du dernier kilomètre. D’ailleurs, notre vélo électrique comporte une marche arrière intégrée pour faciliter les manœuvres avec une charge lourde. Sachant qu’on recense un vélo volé par minute en France, nous avons aussi développé un antivol intégré empêchant l’utilisation du vélo lorsque la boîte de vitesses est en position neutre.
G. F. : Pour optimiser encore la sécurité du vélo, nous avons créé un système de verrouillage automatique qui s’active dès que l’utilisateur s’éloigne du vélo : Phone as a Key.
S. T-G. : Nous voulions mieux connaître l’écosystème néerlandais de la mobilité active. Avec 23 autres participants français, nous avons rencontré des experts de l’urbanisme et de la circularité et visité l’usine de vélos adaptés Van Raam, ainsi que celle de Gazelle. La Dutch Cycling Embassy nous a présenté l’évolution de l’urbanisme pour encourager l’usage du vélo, avec la mise en place de trois niveaux de réseau (quartiers, villes et régions). Soucieux du détail, les Pays-Bas attirent les gens vers le vélo grâce à la fluidité de la circulation, mais aussi grâce à la propreté et l’esthétique des infrastructures, notamment les parkings à vélo. Le modèle hollandais est très motivant pour soutenir cet effort en France. À travers la mission vélo, NextMove nous a permis de tisser des liens et d’envisager des projets avec des acteurs diversifiés, allant de la start-up aux grands groupes et bureaux d’études.